Stany Zjednoczone

Reflexions na Niedzielę. Krzywa żałoby

Swoimi refleksjami z Czytelnikami Gazety na Niedzielę dzieli się mieszkający wśród nas dziennikarz Nathaniel Garstecka. Refleksje o Polsce i Polakach, zdziwienia i fascynacje. Tekst publikujemy w językach francuskim i (poniżej) polskim.

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Réflexions d’un dimanche

La courbe du deuil

Il y a quelques semaines, j’ai comparé les propos d’Elon Musk sur la liberté d’expression à un médicament qui nous était administré pour nous guérir du progressisme. Je ne croyais pas si bien dire. La métaphore du médecin est plus que jamais pertinente, une semaine après le choc provoqué par l’annonce de négociations entre les Etats-Unis et la Russie au sujet de la guerre en Ukraine. L’hystérie collective qui s’est emparée de l’Europe fait dorénavant penser à un patient auquel le docteur annonce qu’il a un cancer, et qui est en train de passer par toutes les étapes de la courbe du deuil.

Tout d’abord le choc. On ne peut bien évidemment s’empêcher de penser que les réactions des médias et des dirigeants européens étaient surjouées. La plupart des exclamations et des commentaires sentaient le réchauffé ou le préfabriqué. Tous ces gens qui se sont jetés sur Donald Trump et James Vance comme des bêtes féroces et affamées avaient soigneusement préparé leur argumentaire en amont et s’étaient échauffés durant la campagne présidentielle américaine.

Il faut dire que le message posté par le président Trump sur le réseau Truth Social avait de quoi faire bondir : une annonce de négociations avec la Russie, un ton fort peu agressif à l’égard de Vladimir Poutine, bien au contraire… On nous a immédiatement dit que Donald Trump était « fasciné » par les « dictateurs virils » et qu’à ce titre il en faisait partie. On a même entendu qu’il ne comprenait pas l’Europe, ni la Russie, alors qu’il a compris bien avant les Français ou les Allemands la menace que représentait la dépendance aux hydrocarbures russes. Maintenant, comment imaginons-nous des négociations avec un envahisseur qui a l’initiative et auquel nous refusons collectivement de nous opposer autrement qu’avec des sanctions et des livraisons ponctuelles d’équipements à Kiev? On lui rentre dedans ou on essaie de l’aborder un peu plus diplomatiquement ?

Si les pays européens voulaient véritablement que l’Ukraine gagne, le temps que j’écrive ces lignes des centaines de chars, d’avions et de systèmes de lance-roquettes seraient déjà en cours d’acheminement vers Kiev. Emmanuel Macron et Olaf Scholz annonceraient lors d’une conférence commune que si la Russie essaie de prendre Pokrovsk et Kupyansk, ils mettraient à disposition de l’Ukraine tout l’équipement dont ils disposent. Emmanuel Macron et Keir Starmer prononceraient des phrases pleines de sous-entendus, ou pas, sur la dissuasion nucléaire. Or, il ne se passe rien de tout cela et les politiciens ont le culot de parler d’« abandon de l’Ukraine ». Pourtant, que pensent-ils qu’il se passera si nous continuons à aider l’Ukraine comme jusqu’à présent et que la Russie continuer à pousser? Le temps joue invariablement en faveur de Moscou. Ce n’est pas avec des réunions de courtoisie à Paris, Munich ou Varsovie que nous aiderons l’Ukraine.

Puis le déni. James Vance a dit à l’Europe ses quatre vérités. Elle est faible, elle a refusé de relancer son industrie de l’armement, elle se repose trop sur les Etats-Unis pour assurer sa défense, elle est vérolée par la corruption aux gazoroubles (d’où ses propos, extrêmement pertinents, sur l’ennemi intérieur), elle se vautre dans le progressisme et les délires verts au lieu de se doter à nouveau d’un esprit combatif, elle est droguée aux théories sur les dividendes de la paix et aux accommodements raisonnables, elle laisse se développer en son sein l’islamisme. En réponse, les responsables politiques et les médias ont conseillé à l’Amérique de se mêler de ses affaires, que les valeurs démocratiques étaient parfaitement respectées chez nous et que nous n’avons de leçons à recevoir de personne.

Pourtant nous en avons, des leçons à recevoir. Notamment les Français et les Allemands. Les pays de Chirac, de Schröder, de Fillon, de Merkel, de Scholz et de Macron. Tous des dirigeants dont les liens avec les intérêts russes sont avérés et qui n’ont jamais été inquiétés à ce titre. C’est le sens de la déclaration de Caroline Leavitt, attachée de presse de la Maison Blanche. Quelqu’un a déjà entendu le président Macron s’expliquer sur la collaboration, toujours en cours, avec la Russie dans le domaine du nucléaire ? Les défenseurs du président estiment que c’est de la « raison d’Etat » et que nous « avons besoin du savoir-faire russe ». Alors que les centristes mous partisans de la « solution européenne » ne s’avancent pas trop. Il est tout à fait légitime qu’ils ne soient pas conviés aux négociations sur un éventuel cessez-le-feu.

Ensuite, la colère. Nous avons assisté à un véritable déchaînement de furie et de haine contre les Etats-Unis. Les plateaux TV et les émissions de radio ne cessent de répéter en boucle que l’Amérique commet un nouveau Yalta, qu’elle a trahi ses valeurs, qu’elle est prédatrice. Ce sont les mêmes qui traitaient Mateusz Morawiecki d’« antisémite d’extrême-droite » quand le premier ministre polonais appelait Emmanuel Macron à sévir contre la Russie. Ce sont les mêmes qui appelaient à fournir à Moscou des garanties de sécurité à l’avenir, alors que l’invasion de l’Ukraine était déjà en cours. Ce sont les mêmes, enfin, qui se sont opposé en 2008 à l’entrée de l’Ukraine et de la Géorgie dans l’OTAN, ce qui aurait évité tout ce que nous subissons depuis 2014.

Nous sommes inondés de carricatures de Donald Trump en Adolf Hitler ou en Chamberlain, alors que ce sont les Européens qui sont les vrais Chamberlain dans cette histoire. C’est la sécurité de l’Europe qui est en jeu, et ce sont les Américains qui devraient à nouveau nous sauver, comme tout au long du XXème siècle ? Et cela juste au nom des « valeurs de la démocratie », que nos sociétés progressistes sont en train elles-mêmes de violer avec leurs projets liberticides et leur volonté de contrôle de la liberté d’expression?

La vérité, que nos élites ont du mal à admettre, est que nous nous imaginons que notre faiblesse constitue notre force. Or cela ne vaut rien aux yeux de prédateurs comme la Russie ou la Chine, ou même les Etats-Unis. La France a même fait de sa faiblesse un étendard, maintenant volontairement et par pur esprit de provocation ses dépenses militaires à 1,9% du PIB, afin de ne pas atteindre les 2% auxquels elle s’était pourtant engagée en tant que membre de l’OTAN. Résultat, la France ne dispose de munitions que pour 3 à 15 jours de conflit de haute intensité. A côté de ça, la Pologne est presque à 5%, ce qui n’a pas manqué d’être célébré par l’administration Trump. Est-ce que Pete Hegseth, secrétaire à la Défense des États-Unis, aurait prononcé de tels mots à l’égard de la Pologne (« La Pologne est un exemple », « notre alliance avec la Pologne renforce l’OTAN et décourage toute agression », « la Pologne est en première ligne de l’OTAN, c’est un véritable ami »…), pourtant plus féroce adversaire de la Russie au sein de l’Union européenne et de l’OTAN, si l’objectif de Donald Trump était de pactiser avec Moscou pour abattre l’Europe ?

Ce n’est pas difficile. Si nous voulons que les Etats-Unis continuent à garantir notre défense, nous devons cesser d’être des post-modernes déracinés et effrayés à la vue d’une arme à feu.

Après, c’est au tour de la peur. Nous imaginons déjà l’Ukraine partagée, à la merci de la Russie et des prédateurs américains qui lorgnent sur les terres rares. Nous imaginons l’OTAN inopérante, on nous parle des accords de Munich, d’un nouveau pacte Hitler-Staline. « Une sinistre ombre orange s’abat sur le monde libre », peut-on lire. Nous vivions durant des décennies une sorte de rêve éveillé, en pensant qu’en misant tout sur le bien-être nous serions à l’abri des crises. Nous nous sommes enfermés dans une bulle civilisationnelle qui vient de nous éclater à la figure. Ce que les attentats islamistes et l’agression russe ne sont pas parvenus à faire, une simple séquence médiatique de deux jours y est parvenue. Tout du moins espérons-le, car pour l’instant nous semblons toujours tourner en rond.

Il y a encore des étapes à « subir » : la tristesse, l’acceptation, le pardon, le renouveau. Les Etats-Unis nous offrent ainsi une porte de sortie, ou plutôt une nouvelle porte d’entrée. Assurer l’application du cessez-le-feu en Ukraine. Européens, prouvez que vous tenez vraiment à tenir la Russie à l’écart. Prouvez le avec vos forces armées, avec votre volonté retrouvée. Prouvez que vous êtes capable de faire autre chose que des incantations vides sur les « valeurs ». Prouvez, à nous Américains, que nous nous trompons à votre sujet et que vous êtes des partenaires fiables, comme les Polonais. Le présent se fait sans l’Europe, décrédibilisée, mais l’avenir peut se faire avec elle, si elle en a l’ambition.

L’accepterons-nous ? Accepterons-nous de nous réveiller, de grandir, de devenir responsables ? Ou bien nous entêterons-nous dans nos erreurs ? Le pire qui pourrait nous arriver est que nos élites décident d’accélérer la fédéralisation de l’Union européenne et la centralisation des pouvoirs à Bruxelles. Ça serait consacrer le triomphe de la faiblesse, de l’immobilisme et de la dépossession définitive de nos moyens. La constitution d’une « armée de l’UE » est une chimère. Qui la dirigerait ? Ceux qui veulent relancer Nord Stream 2 ou ceux qui appelaient jusqu’il y a peu à inclure la Russie dans « l’architecture de sécurité du continent »? Ceux qui voient en la Russie un contrepoids à l’influence américaine ou un débouché économique?

Non. Puisque nous refusons d’aider l’Ukraine à gagner cette guerre, nous devons au moins l’aider à assurer sa sécurité future. Nous devons l’aider à se reconstruire, à se réarmer. Nous devons l’inclure dans le processus d’adhésion à l’OTAN, puis éventuellement à l’UE, quitte à ce que cela provoque le mécontentement de Moscou et de ses relais d’influence en Occident. Nous ne devons en aucun cas reconnaitre l’annexion du Donbass et de la Crimée par la Russie et relancer la coopération avec ce pays. Les sanctions seront peut-être formellement levées, mais il ne faut en aucun cas que nous signions de nouveaux contrats avec elle. Nous ne devons pas hésiter à participer nous-mêmes a la sécurisation de l’Ukraine, quitte à y envoyer des troupes de maintien de la paix.

Ah les troupes ! On entend à nouveau le refrain sur les « va-t’en guerre » « bellicistes » qui devraient « eux-mêmes aller au front ». Ces gens ne se rendent pas compte que c’est notre sécurité à tous qui est en jeu en Ukraine. Il est d’autant plus surprenant d’entendre ces critiques venant de Polonais, qui devraient justement militer pour que la frontière avec la Russie ne soit pas étendue. Comment prendre au sérieux ceux qui veulent pousser l’Ukraine à continuer à se battre mais sans davantage la soutenir matériellement et sans envisager d’envoyer des forces de maintien de la paix dans une zone tampon le long de la ligne de démarcation ?

Les faits ont indéniables : les Russes ont fortifié leurs positions. On l’a vu lors de la contre-offensive de l’été 2023. Deux ans plus tard, une nouvelle tentative ne serait pas davantage couronnée de succès. L’Ukraine ne peut que se défendre, sans attaquer de manière conventionnelle. Le coup d’éclat dans la région de Koursk n’est que la preuve que les Ukrainiens, aussi vaillants soient-ils, ne peuvent compter que sur des actions de ce genre dans des zones peu défendues. Or, ce qui les intéresse est de récupérer leurs terres occupées, et celles-ci sont désormais considérées par les Russes comme faisant partie de leur Fédération. Il faudra d’ailleurs observer avec attention les négociations de cessez-le-feu, car plusieurs des oblasts concernés par l’invasion russe ne sont occupés qu’en partie, alors que Vladimir Poutine les a officiellement intégrés en entier. La Russie devra-t-elle se satisfaire d’une occupation partielle? Si oui, ça sera déjà une victoire pour l’Ukraine. En attendant, l’Ukraine ne pourra pas se défendre éternellement et malgré les propos rassurants de certains analystes (selon lesquels l’armée russe serait au bord de l’effondrement et aurait déjà épuisé toutes ses réserves), la Russie poursuit sa sanglante progression. Essayons donc de sauver ce qui peut encore l’être. C’est dans cette optique que se déroulent les négociations en Arabie Saoudite entre les émissaires américains et russes. Les médias s’étonnent que les Européens ne soient pas invités, mais pourquoi devraient-ils l’être, après avoir failli à protéger un des leurs ?

Comment prendre au sérieux des pays pour lesquels la priorité, en cas de conception de nouveaux chars, serait d’en produire de « verts et inclusifs » ? Comment confier l’avenir de la sécurité de l’Ukraine à des pays dont la seule réussite de ces dernières années est l’organisation d’événements sportifs ? Comment respecter des pays qui déboulonnent les statues de leurs héros nationaux? Comment faire confiance à des pays qui se soucient davantage du quota de femmes dans les conseils d’administration (mais pas dans les mines ou sur les chantiers de construction) que d’enseigner le patriotisme aux nouvelles générations ? Comment donc s’étonner que l’Europe n’est pas conviée aux négociations sur le futur ordre international ?

Le patient Europe est donc en train de passer par toutes ces phases de la courbe de deuil car le médecin Etats-Unis lui a annoncé sa grave maladie et lui a donné les clés pour s’en sortir. Il ne tient qu’aux pays européens volontaires, et non à une Union illégitime, de s’organiser contre la menace orientale. Un format réduit de pays unanimes dans leur ambition de s’opposer aux velléités impériales de la Russie en Europe de l’est, car comprenant le sens de l’histoire et refusant de voir se recréer l’Union Soviétique. Mais aussi des pays ayant compris leurs erreurs passées, s’étant débarrassés des réseaux pro russes gangrenant les plus hautes sphères du pouvoir. Tout le monde est bienvenu. Une telle alliance ne peut se faire qu’en dehors du cadre bruxellois et son leadership ne peut être exercé que par des pays qui ont compris tôt la véritable nature du régime de Vladimir Poutine. Une telle alliance ne pourra se passer de l’OTAN, c’est pour cela qu’il ne faut absolument pas se mettre à dos les Etats-Unis. Sans suivre aveuglement l’administration Trump et l’exubérance choquante d’un Elon Musk par exemple, il faut savoir rester souverains mais conscients que nous sommes encore incapables d’assurer seuls notre sécurité. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons atteindre les dernières étapes de notre courbe du deuil, à savoir la paix, la sérénité et la reconstruction.




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Réflexions na niedzielę

Krzywa żałoby

Kilka tygodni temu porównałem komentarze Elona Muska na temat wolności słowa do leku podawanego w celu wyleczenia nas z progresywizmu. Nie sądziłem, że było to aż tak trafne porównanie. Metafora lekarza jest bardziej aktualna niż kiedykolwiek, tydzień po szoku wywołanym ogłoszeniem negocjacji między Stanami Zjednoczonymi a Rosją w sprawie wojny na Ukrainie. Zbiorowa histeria, która ogarnęła teraz Europę, przypomina pacjenta, któremu lekarz mówi, że ma raka, i który przechodzi przez wszystkie etapy krzywej żałoby.

Na dobry początek – szok. Nie można oczywiście oprzeć się wrażeniu, że reakcje mediów i europejskich przywódców były przesadzone. Większość okrzyków i komentarzy sprawiała wrażenie odgrzewanych lub prefabrykowanych. Wszyscy ci ludzie, którzy rzucili się na Donalda Trumpa i Jamesa Vance’a jak dzikie, wygłodniałe bestie, starannie przygotowali swoje argumenty z wyprzedzeniem i rozgrzali się podczas amerykańskiej kampanii prezydenckiej.

Trzeba powiedzieć, że wiadomość opublikowana przez prezydenta Trumpa na portalu Truth Social wystarczyła, by każdy podskoczył: zapowiedź negocjacji z Rosją, ton, który wcale nie był agresywny wobec Władimira Putina, wręcz przeciwnie… Natychmiast powiedziano nam, że Donald Trump jest „zafascynowany” „męskimi dyktatorami” i że jako taki jest jednym z nich. Usłyszeliśmy nawet, że nie rozumie Europy ani Rosji, mimo że zrozumiał zagrożenie, jakie stwarza zależność od rosyjskich węglowodorów, na długo przed Francuzami czy Niemcami. Jak teraz wyobrażamy sobie negocjacje z najeźdźcą, który ma inicjatywę i któremu wspólnie odmawiamy przeciwstawienia się w inny sposób niż poprzez sankcje i okazjonalne dostawy sprzętu do Kijowa? Wpadamy na niego z kłami czy próbujemy podejść do niego nieco bardziej dyplomatycznie?

Gdyby kraje europejskie naprawdę chciały, by Ukraina wygrała, to w chwili, gdy piszę te słowa, setki czołgów, samolotów i systemów wyrzutni rakietowych byłyby już w drodze do Kijowa. Emmanuel Macron i Olaf Scholz ogłosiliby na wspólnej konferencji, że jeśli Rosja spróbuje zająć Pokrowsk i Kupiańsk, udostępnią Ukrainie cały sprzęt, jakim dysponują. Emmanuel Macron i Keir Starmer powiedzieliby rzeczy pełne insynuacji, lub nie, na temat odstraszania nuklearnego. Ale nic z tego nie ma miejsca, a politycy mają czelność mówić o „porzuceniu Ukrainy” przez Amerykę. Co jednak według nich się stanie, jeśli nadal będziemy pomagać Ukrainie, tak jak robiliśmy to do tej pory, a Rosja nadal będzie naciskać? Czas jest po stronie Moskwy. Kurtuazyjne spotkania w Paryżu, Monachium czy Warszawie nie pomogą Ukrainie.

Następnym etapem na krzywej żałoby jest zaprzeczenie. James Vance powiedział Europie prawdę. Jest słaba, odmówiła ożywienia swojego przemysłu zbrojeniowego, zbytnio polega na Stanach Zjednoczonych w kwestii swojej obrony, jest skażona korupcją poprzez gazoruble (stąd jego niezwykle trafne uwagi na temat wroga wewnętrznego), pogrąża się w progresywizmie i zielonych wariactwach, zamiast ponownie wyposażyć się w ducha walki, jest uzależniona od teorii na temat dywidendy pokojowej i rozsądnej akomodacji, a także pozwala na rozwój islamizmu. W odpowiedzi politycy i media doradziły Ameryce, aby zajęła się swoimi sprawami, że wartości demokratyczne są w Europie doskonale przestrzegane i że nie musimy się od nikogo uczyć.

A jednak mamy lekcje do odrobienia. Zwłaszcza Francuzi i Niemcy. Kraje Chiraca, Schrödera, Fillona, Merkel, Scholza i Macrona. Wszyscy przywódcy z udowodnionymi powiązaniami z rosyjskimi interesami, którzy nigdy nie zostali rozliczeni w tej sprawie. Taki jest wydźwięk oświadczenia Karoline Leavitt, rzeczniczki prasowej Białego Domu. Czy ktoś kiedykolwiek słyszał prezydenta Macrona wyjaśniającego swoją trwającą współpracę nuklearną z Rosją? Obrońcy prezydenta twierdzą, że jest to „racja stanu” i że „potrzebujemy rosyjskiego know-how”. Więc niech miękcy centryści opowiadający się za „europejskim rozwiązaniem” nie wychodzą przed szereg. Jest całkowicie uzasadnione, że nie powinni zostać zaproszeni do negocjacji w sprawie ewentualnego zawieszenia broni.

Kolejną fazą żałoby jest gniew. Jesteśmy świadkami prawdziwego wybuchu wściekłości i nienawiści wobec Stanów Zjednoczonych. Studia telewizyjne i programy radiowe nieustannie powtarzają, że Ameryka organizuje nową Jałtę, że zdradziła swoje wartości, że jest drapieżna. To ci sami ludzie, którzy nazwali Mateusza Morawieckiego „skrajnie prawicowym antysemitą”, gdy polski premier wezwał Emmanuela Macrona do zaprzestania umizgów do Rosji. To ci sami ludzie, którzy wzywali do gwarancji bezpieczeństwa dla Moskwy w przyszłości, nawet gdy inwazja na Ukrainę była już w toku. To ci sami ludzie, którzy w 2008 roku sprzeciwiali się wejściu Ukrainy i Gruzji do NATO, co zapobiegłoby wszystkiemu, czego doświadczamy od 2014 roku.

Jesteśmy zalewani karykaturami Donalda Trumpa jako Adolfa Hitlera lub Chamberlaina, podczas gdy to Europejczycy są prawdziwymi Chamberlainami w tej sprawie. To bezpieczeństwo Europy jest zagrożone i to Amerykanie powinni ponownie nas ratować, tak jak robili to przez cały XX wiek? A wszystko to w imię „wartości demokratycznych”, które nasze postępowe społeczeństwa same naruszają swoimi zabójczymi dla wolności projektami i chęcią kontrolowania wolności słowa?

Prawda, do której naszym elitom trudno się przyznać, jest taka, że wyobrażamy sobie, iż nasza słabość jest naszą siłą. Jest to jednak bezwartościowe w oczach drapieżników takich jak Rosja czy Chiny, a nawet Stany Zjednoczone. Francja przemieniła nawet swoją słabość w sztandar, celowo utrzymując swoje wydatki wojskowe na poziomie 1,9 proc. PKB z czystej prowokacji, aby nie osiągnąć 2 proc., do których zobowiązała się jako członek NATO. W rezultacie Francja dysponuje amunicją wystarczającą tylko na 3 do 15 dni konfliktu o wysokiej intensywności. Polska natomiast jest prawie na poziomie 5 proc., co jest chwalone przez administrację Trumpa. Czy Pete Hegseth, sekretarz obrony USA, wypowiedziałby takie słowa o Polsce („Polska jest przykładem”, „nasz sojusz z Polską wzmacnia NATO i zniechęca do agresji”, „Polska jest na pierwszej linii NATO, jest prawdziwym przyjacielem”…), czyli o najzacieklejszym przeciwniku Rosji w Unii Europejskiej i NATO, gdyby celem Donalda Trumpa było zawarcie paktu z Moskwą w celu doprowadzenia do upadku Europy?

To nie jest trudne. Jeśli chcemy, aby Stany Zjednoczone nadal gwarantowały naszą obronę, musimy przestać być pozbawionymi korzeni postmodernistami, którzy trzęsą się ze strachu na sam widok broni palnej.

Potem na krzywej żałoby przychodzi kolej na strach. Mamy już sobie wyobrazić podzieloną Ukrainę pod zaborami rosyjskim i amerykańskim, zdaną na łaskę Rosji i amerykańskich drapieżników mających oko na metale ziem rzadkich. Wyobrażamy sobie niedziałające NATO, słyszymy rozmowy o porozumieniach monachijskich, o nowym pakcie Hitler-Stalin. „Złowieszczy pomarańczowy cień pada na wolny świat”, czytamy. Przez dziesięciolecia żyliśmy w swego rodzaju śnie, myśląc, że skupiając się na dobrobycie, będziemy bezpieczni przed kryzysami. Zamknęliśmy się w cywilizacyjnej bańce, która właśnie pękła nam na twarzy. To, co nie udało się islamskim atakom i rosyjskiej agresji, udało się prostej dwudniowej sekwencji medialnej. Przynajmniej miejmy taką nadzieję, bo na razie wydaje się, że wciąż kręcimy się w kółko.

Są jeszcze do przejścia dalsze etapy żałoby: smutek, akceptacja, przebaczenie i odnowa. Stany Zjednoczone oferują nam wyjście z tej sytuacji, a raczej nową drogę. Egzekwujcie zawieszenie broni w Ukrainie. Europejczycy, udowodnijcie, że poważnie podchodzicie do trzymania Rosji na dystans. Udowodnijcie to swoimi siłami zbrojnymi, swoją nowo odkrytą wolą. Udowodnijcie, że jesteście w stanie zrobić coś innego niż wypowiadanie pustych zaklęć o „wartościach”. Udowodnijcie nam, Amerykanom, że mylimy się co do was i że jesteście wiarygodnymi partnerami, takimi jak Polacy. Teraźniejszość jest bez Europy, która straciła swoją wiarygodność, ale przyszłość może być budowana z Europą, jeśli ma ona ambicję, aby to zrobić.

Czy zaakceptujemy to? Czy zgodzimy się obudzić, dorosnąć, wziąć odpowiedzialność? Czy też będziemy trwać w naszych błędach? Najgorsze, co mogłoby się wydarzyć, to decyzja naszych elit o przyspieszeniu federalizacji Unii Europejskiej i centralizacji władzy w Brukseli. Oznaczałoby to triumf słabości, bezruchu i ostatecznego wywłaszczenia naszych środków. Stworzenie „armii UE” to mrzonka. Kto miałby nią dowodzić? Ci, którzy chcą ponownego uruchomienia Nord Stream 2, czy ci, którzy do niedawna wzywali do włączenia Rosji do „architektury bezpieczeństwa kontynentu”? Ci, którzy postrzegają Rosję jako przeciwwagę dla amerykańskich wpływów lub jako rynek zbytu?

Skoro nie chcemy pomóc Ukrainie wygrać tej wojny, musimy przynajmniej pomóc jej zapewnić bezpieczeństwo w przyszłości. Musimy pomóc jej w odbudowie i dozbrojeniu. Musimy włączyć ją w proces przystępowania do NATO, a później ewentualnie do UE, nawet jeśli oznacza to wywołanie niezadowolenia Moskwy i jej wpływowych wtyczek na Zachodzie. Pod żadnym pozorem nie powinniśmy uznawać aneksji Donbasu i Krymu przez Rosję i nie powinniśmy wznawiać współpracy z tym krajem. Sankcje może zostaną formalnie zniesione, ale pod żadnym pozorem nie powinniśmy podpisywać nowych umów z Rosją. Nie wolno nam wahać się przed samodzielną pomocą w zabezpieczeniu Ukrainy, nawet jeśli oznacza to wysłanie żołnierzy w ramach misji pokojowych.

Ach, żołnierze! Po raz kolejny słyszymy refren o „podżegaczach wojennych”, którzy powinni „sami iść na front”. Ci ludzie nie zdają sobie sprawy, że stawką na Ukrainie jest bezpieczeństwo nas wszystkich. Tym bardziej zaskakująca jest krytyka ze strony Polaków, którzy powinni prowadzić kampanię na rzecz odepchania jak najdalej granicy z Rosją. Jak możemy traktować poważnie tych, którzy chcą zmusić Ukrainę do dalszej walki, ale bez udzielenia jej większego wsparcia materialnego i bez rozważenia wysłania sił pokojowych do strefy buforowej wzdłuż linii demarkacyjnej?

Fakty są niezaprzeczalne: Rosjanie umocnili swoje pozycje. Widzieliśmy to podczas kontrofensywy latem 2023 roku. Dwa lata później nowa próba nie byłaby bardziej skuteczna. Ukraina może się tylko bronić, nie atakując konwencjonalnie. Wyczyn w rejonie Kurska jest tylko dowodem na to, że Ukraińcy, choć dzielni, mogą podejmować tego typu działania tylko na słabo bronionych terenach. Interesuje ich jednak odzyskanie okupowanych ziem, które Rosjanie uważają teraz za część swojej Federacji. Negocjacje w sprawie zawieszenia broni będą musiały być uważnie obserwowane, ponieważ kilka obwodów dotkniętych rosyjską inwazją jest tylko częściowo okupowanych, mimo że Władimir Putin oficjalnie zintegrował je w całości. Czy Rosja będzie musiała zadowolić się częściową okupacją? Jeśli tak, byłoby to już pewne zwycięstwo Ukrainy. W międzyczasie Ukraina nie będzie w stanie bronić się w nieskończoność i pomimo uspokajających słów niektórych analityków (którzy twierdzą, że rosyjska armia jest na skraju upadku i wyczerpała już wszystkie swoje rezerwy) Rosja kontynuuje swój krwawy postęp. Spróbujmy więc uratować to, co się da, mając na uwadze, że w Arabii Saudyjskiej odbywają się negocjacje między wysłannikami amerykańskimi i rosyjskimi. Media są zaskoczone, że Europejczycy nie zostali zaproszeni, ale dlaczego mieliby być, skoro nie udało im się ochronić jednego z nich?

Jak możemy traktować poważnie kraje, których priorytetem w projektowaniu nowych czołgów jest produkcja czołgów „zielonych i inkluzyjnych”? Jak możemy powierzyć przyszłe bezpieczeństwo Ukrainy krajom, których jedynym sukcesem w ostatnich latach była organizacja imprez sportowych? Jak możemy szanować kraje, które demontują pomniki swoich bohaterów narodowych? Jak możemy ufać krajom, które bardziej dbają o kwoty kobiet w zarządach (ale, o dziwo, nie w kopalniach czy na budowach) niż o nauczanie patriotyzmu nowych pokoleń? Czy można się dziwić, że Europa nie jest zapraszana do negocjacji w sprawie przyszłego porządku międzynarodowego?

Pacjentka Europa przechodzi zatem przez wszystkie fazy krzywej żałoby, ponieważ lekarz, Stany Zjednoczone, powiedział jej o poważnej chorobie i dał jej lekarstwo, aby się z niej wyleczyć. To do chętnych krajów Europy, a nie do skompromitowanej Unii należy zorganizowanie się przeciwko zagrożeniu ze Wschodu. Niewielka jest grupa tych krajów – jednomyślnych w swoim przeciwstawieniu się imperialnym ambicjom Rosji w Europie Wschodniej, ponieważ rozumieją znaczenie historii i odmawiają odtworzenia Związku Radzieckiego. To także kraje, które zrozumiały swoje błędy z przeszłości, pozbywając się prorosyjskich sieci, które gangrenowały w tych państwach najwyższe sfery władzy. Wszyscy są mile widziani. Taki sojusz może powstać tylko poza Brukselą, a jego przywództwo może być sprawowane tylko przez kraje, które na wczesnym etapie zrozumiały prawdziwą naturę reżimu Władimira Putina. Taki sojusz nie może obejść się bez NATO, dlatego absolutnie nie wolno nam zrażać do siebie Stanów Zjednoczonych. Bez ślepego podążania za administracją Trumpa i szokującym stylem Elona Muska musimy wiedzieć, jak pozostać suwerenni, ale świadomi, że wciąż nie jesteśmy w stanie zapewnić sobie sami bezpieczeństwa. Tylko w ten sposób będziemy w stanie osiągnąć ostatnie etapy naszej krzywej żałoby: pokój, spokój i odbudowę.

Nathaniel Garstecka

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