Tusk

Reflexions na Niedzielę. Przebudzenie?

Swoimi refleksjami z Czytelnikami Gazety na Niedzielę dzieli się mieszkający wśród nas dziennikarz Nathaniel Garstecka. Refleksje o Polsce i Polakach, zdziwienia i fascynacje. Tekst publikujemy w językach francuskim i (poniżej) polskim.

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Réflexions d’un dimanche

Le réveil ?

Si Donald Tusk, premier ministre polonais centriste, progressiste et pro fédéraliste, en arrive à appeler à suspendre le droit d’asile, c’est que nous avons sans doute franchi un seuil dans le rejet de l’immigration par les opinions publiques européennes. Les propos qu’il a tenus lors de la présentation de la nouvelle « stratégie migratoire » de son gouvernement pourraient presque être assimilés à l’extrême droite : nécessité de s’intégrer par le travail, de respecter les coutumes du pays d’accueil, ne pas appliquer les règles européennes, lutte sans merci contre l’immigration illégale, « contrôle et sécurité », « dévoiement du droit d’asile ». « Il est de notre droit et de notre devoir de protéger les frontières polonaises et européennes. Notre sécurité ne sera pas négociée. Avec personne », a-t-il ajouté, tout en annonçant la fortification des lignes à l’est du pays.

Les mauvaises langues y verront sans doute un élément de campagne présidentielle. L’élection doit se tenir en mai 2025 et Donald Tusk fait partie des candidats probables de la Koalicja Obywatelska (KO) à la course au Palais. Dans un contexte de rejet de plus en plus massif de l’immigration, il a bien conscience que le scrutin se jouera en grande partie sur ce sujet. Il se souvient que son camp a perdu en 2015 sur la thématique migratoire. C’est pour cela qu’il s’en est servie, cette fois-ci à son bénéfice et au détriment des conservateurs, en 2023 pour remporter les législatives. Il sait aussi que l’autre grand favori de son parti, le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, serait bien incapable de tenir une ligne aussi hostile envers les clandestins, lui qui fait partie de l’aile progressiste de la KO, plus occupé à agir contre les croix dans les administrations locales et pour le mariage homosexuel que pour la sécurité physique et culturelle des Polonais.

On ne rappellera jamais assez que cela fait plus de trois ans que la Russie de Poutine et le Bélarus de Loukachenko ont déclenché une attaque massive et continue contre les frontières est de l’Union européenne à l’aide de vagues de clandestins syriens et irakiens. On se souvient des scènes dantesques de l’été 2021, quand les postes-frontières polonais étaient pris d’assaut par des milliers de migrants agressifs. Depuis trois ans, les soldats polonais empêchent quotidiennement des dizaines, voire des centaines de franchissements illégaux. Tout cela dans l’indifférence voire l’hostilité des institutions européennes. De même, les médias et canaux souverainistes ouest européens se concentrent sur les flux en provenance du sud, car traiter davantage ceux venant de l’est les obligerait à pointer le rôle déterminant de la Russie dans l’arrivée massive de clandestins musulmans en Pologne et en Allemagne notamment, ce qu’ils ne peuvent se résoudre à faire étant donné leur sympathie pour Vladimir Poutine.

Si Donald Tusk peut se permettre des sorties aussi « belliqueuses », c’est aussi parce que d’autres pays européens ont engagé des politiques visant à mieux contrôler leurs frontière. Le dernier en date est, à la surprise générale, l’Allemagne. Pourtant à la pointe de la politique criminelle d’accueil tous azimuts lors de la crise de 2015, l’Allemagne a depuis été ensanglantée par plusieurs attentats commis par des djihadistes, sans parler de l’augmentation des crimes et délits et des rapports de force instaurés par l’islam radical dans plusieurs villes allemandes. L’Allemagne étant la principale force politique au sein de l’Union européenne, elle a un pouvoir d’influence certain sur les partis et les gouvernements pro fédéralistes partout en Europe, dont sur la Pologne actuellement.

Si Berlin réintroduit des contrôles à ses frontières, c’est le signe que la lutte contre l’immigration illégale est enfin devenu politiquement acceptable. Il n’est plus question d’« atteintes aux droits de l’Homme », d’« inhumanité » et des « heures les plus sombres de notre histoire ». Giorgia Meloni était traitée de fasciste héritière de Mussolini, on loue désormais sa réussite en matière de renforcement des mesures contre les clandestins et les passeurs. Viktor Orban n’est critiqué plus que pour sa dépendance à la Russie. Geert Wilders n’est plus agoni d’injures pour ses positions « anti islam ». Bruno Retailleau prépare une nouvelle « loi immigration », qui inclurait tous les éléments purgés par la Conseil Constitutionnel après le vote de la précédente loi. La socialiste Mette Frederiksen ne rencontre aucun obstacle à renforcer depuis des années les frontières du Danemark. La Suède et la Finlande ont sévi aussi, enfin. Seule l’Espagne semble refuser de prendre des mesures concrètes pour ralentir les flux migratoires. C’est compréhensible : Pedro Sanchez est issu du socialisme dogmatique, à l’inverse d’Olaf Scholz et de Mette Frederiksen, qui eux appartiennent au socialisme réformé.

Un humanisme universaliste à purger

Est-ce le début d’un réveil plus profond en Europe ? Rien n’est moins certain. Les attaques se concentrent avant tout contre l’immigration illégale. Or, l’immigration massive légale représente un immense danger depuis bien plus longtemps. Le pacte migratoire européen se contente de légaliser les illégaux, ce qui équivaut uniquement à déplacer le problème. Le patronat et la gauche poussent à davantage d’immigration, et cela fait des décennies qu’on nous répète en boucle que « notre économie a besoin de bras », ce qui est une manipulation. Rien ne permet donc d’affirmer que les simples mesures de contrôle des frontières permettront de résoudre la grave crise culturelle, sécuritaire et identitaire qui touche notre civilisation.

On ne pourra régler la question du grand bouleversement culturel que nous subissons si nous ne posons pas des questions fondamentales sur notre identité, sur nos valeurs fondamentales. Dans « L’identité malheureuse » (2014, Stock), Alain Finkielkraut dénonce l’explosion du port du voile islamique dans l’espace public français : « On ne fait pas la même expérience, on n’est pas confronté à la même réalité quand on voit des femmes revêtues du voile et a fortiori du voile intégral dans les rues de Kaboul, du Caire ou de Téhéran ou quand on en croise dans les rues ou sur les marchés de nos villes. Dans le premier cas, on ne se sent pas chez soi et on n’est effectivement pas chez soi. […] Dans le second cas, on ne se sent plus chez soi et la même sagesse se refuse à voir le port du niqab ou de la burqa , qu’ils soient portés par contrainte ou arborés par conviction, transformer nos mœurs en option facultative ».

L’idéologie du « venez comme vous êtes », c’est à dire le refus d’imposer aux masses de nouveaux arrivants nos us et coutumes, nos traditions (car cela reviendrait selon certains à affirmer la supériorité de notre culture sur notre propre sol ; impossible dans une stratégie de diabolisation et de culpabilisation de l’homme blanc chrétien occidental après les horreurs du XXème siècle), a mené au dévoiement complet de l’idéologie universaliste.

A l’origine, l’universalisme consistait à faire partager, par la colonisation et la conquête s’il le fallait, au monde entier l’esprit de la Révolution, des droits de l’Homme et de la démocratie humaniste. Aujourd’hui, cette idéologie s’est retournée contre nous et c’est le monde entier qui nous colonise désormais et nous conquiert. C’est manifeste avec le cas du droit d’asile. Le droit d’asile, c’est Victor Hugo à Guernesey et Soljenitsyne dans le Vermont, pas des centaines de milliers de clandestins en provenance de tout le tiers monde. Si l’on ne remet pas notre culture au premier rang, si l’on ne jette pas l’humanisme universaliste dans les poubelles de l’histoire, on pourra bien jouer à réduire le nombre d’immigrés illégaux qui franchissent nos frontières de quelques milliers par an, nous n’infléchirons pas notre chute.




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Réflexions na niedzielę

Przebudzenie?

Jeśli Donald Tusk, centrowy, postępowy i profederalistyczny premier Polski, posunął się tak daleko, że wezwał do zawieszenia prawa do azylu, to niewątpliwie przekroczyliśmy próg, jeśli chodzi o odrzucenie imigracji przez europejską opinię publiczną. Komentarze, które wygłosił, prezentując nową „strategię migracyjną” swojego rządu, można porównać do niemal skrajnie prawicowych haseł: potrzeba integracji poprzez pracę, poszanowanie zwyczajów kraju przyjmującego, niestosowanie zasad europejskich, bezlitosna walka z nielegalną imigracją, „kontrola i bezpieczeństwo”, „wypaczone prawo do azylu”. „Naszym prawem i naszym obowiązkiem jest ochrona polskiej i europejskiej granicy. Jej bezpieczeństwo nie będzie przedmiotem negocjacji. Z nikim. Jest zadaniem do wykonania” – dodał, zapowiadając umocnienie granicy na wschodzie kraju.

Złośliwi bez wątpienia uznają to za element kampanii prezydenckiej. Wybory odbędą się w maju 2025 roku, a Donald Tusk jest jednym z prawdopodobnych kandydatów Koalicji Obywatelskiej w wyścigu do Pałacu Prezydenckiego. W kontekście coraz bardziej masowego odrzucania imigracji doskonale zdaje sobie sprawę, że wybory będą rozgrywane w dużej mierze w obrębie tej kwestii. Pamięta, że jego obóz przegrał w 2015 r. w związku z podejściem do imigracji. Dlatego też wykorzystał ją, tym razem na swoją korzyść i na niekorzyść PiS-u, w 2023 r., aby wygrać wybory parlamentarne. Wie również, że drugi wielki faworyt jego partii, prezydent Warszawy Rafał Trzaskowski, nie byłby w stanie przyjąć tak wrogiej linii wobec nielegalnych imigrantów, ponieważ jest częścią postępowego skrzydła KO i jest bardziej zajęty usuwaniem krzyży z urzędów i lobbowaniem za małżeństwami homoseksualnymi niż fizycznym i kulturowym bezpieczeństwem Polaków.

Nie sposób nie przypomnieć, że minęły już ponad trzy lata od czasu, gdy Rosja Putina i Białoruś Łukaszenki zorganizowały zmasowany i nieprzerwany atak na wschodnie granice Unii Europejskiej falami syryjskich i irackich nielegalnych imigrantów. Pamiętamy dantejskie sceny z lata 2021 roku, kiedy polskie posterunki graniczne były atakowane przez tysiące agresywnych imigrantów. Od trzech lat polscy żołnierze zapobiegają dziesiątkom, jeśli nie setkom nielegalnych przekroczeń granicy każdego dnia. Wszystko to odbywa się przy obojętności, a nawet wrogości instytucji europejskich. Podobnie zachodnioeuropejskie prawicowe media i suwerenne kanały koncentrują się na przepływach z południa, ponieważ zajmowanie się bardziej tymi ze wschodu zmusiłoby ich do wskazania decydującej roli Rosji w masowym napływie muzułmańskich nielegalnych imigrantów do Polski, a zwłaszcza do Niemiec, na co nie mogą się zdobyć, biorąc pod uwagę ich sympatię do Władimira Putina.

Jeśli Donald Tusk może sobie pozwolić na takie „wojownicze” wybuchy, to również dlatego, że inne kraje europejskie już rozpoczęły politykę lepszej kontroli swoich granic. Ostatnio jednym z nich są, ku zaskoczeniu wszystkich, Niemcy. Chociaż w czasie kryzysu w 2015 r. Niemcy były liderem zbrodniczej polityki polegającej na przyjmowaniu wszelkiego rodzaju imigrantów, od tego czasu zostały skrwawione przez kilka zamachów popełnionych przez dżihadystów, nie wspominając o wzroście przestępczości i stosunkach siły ustanowionych przez radykalny islam w niemieckich miastach. Jako główna siła polityczna w Unii Europejskiej Niemcy mają zdecydowany wpływ na profederalistyczne partie i rządy w całej Europie, w tym obecnie w Polsce.

Jeśli Berlin przywraca kontrole graniczne, jest to znak, że walka z nielegalną imigracją stała się wreszcie politycznie akceptowalna. Nie ma już mowy o „łamaniu praw człowieka”, „nieludzkim traktowaniu” czy „najczarniejszych godzinach naszej historii”. Giorgia Meloni była nazywana faszystowską spadkobierczynią Mussoliniego; teraz jest chwalona za swoje sukcesy w zaostrzaniu środków przeciwko nielegalnym imigrantom i przemytnikom. Viktor Orbán jest krytykowany już tylko za swoją zależność od Rosji. Geert Wilders nie jest już obrzucany błotem za swoje „antyislamskie” stanowisko. Nowy szef francuskiego MSW, Bruno Retailleau, przygotowuje kolejną „ustawę imigracyjną”, która ma zawierać wszystkie elementy usunięte przez Radę Konstytucyjną po głosowaniu nad poprzednią ustawą. Socjalistka Mette Frederiksen od lat nie ma problemu z zamykaniem granic przez Danię. Szwecja i Finlandia również w końcu podjęły działania. Jedynie Hiszpania wydaje się odmawiać podjęcia konkretnych działań w celu spowolnienia napływu imigrantów. Jest to zrozumiałe: Pedro Sanchez wywodzi się z dogmatycznego socjalizmu, w przeciwieństwie do Olafa Scholza i Mette Frederiksen, którzy należą do zreformowanego, bardziej pragmatycznego socjalizmu.

Uniwersalistyczny humanizm do oczyszczenia

Czy to początek większego przebudzenia w Europie? Nic nie jest mniej pewne. Ataki koncentrują się przede wszystkim na nielegalnej imigracji. Ale masowa legalna imigracja jest ogromnym zagrożeniem od znacznie dłuższego czasu. Europejski pakt migracyjny po prostu legalizuje nielegalnych imigrantów, co tylko przesuwa problem. Pracodawcy i lewica naciskają na zwiększenie imigracji, a od dziesięcioleci słyszymy, że „nasza gospodarka potrzebuje pracowników”, co jest manipulacją. Nie ma zatem powodu, by wierzyć, że proste środki kontroli granicznej rozwiążą poważny kryzys kulturowy, bezpieczeństwa i tożsamości, który dotyka naszą cywilizację.

Nie będziemy w stanie powstrzymać poważnego przewrotu kulturowego, którego doświadczamy, jeśli nie zadamy fundamentalnych pytań o naszą tożsamość i nasze podstawowe wartości. W L’identité malheureuse (2014) francuski filozof polsko-żydowskiego pochodzenia Alain Finkielkraut potępia noszenie przez kobiety islamskich chust we francuskiej przestrzeni publicznej: „Nie mamy tego samego doświadczenia, nie mamy do czynienia z tą samą rzeczywistością, gdy widzimy kobiety noszące chustę, a tym bardziej pełną zasłonę na ulicach Kabulu, Kairu czy Teheranu lub gdy spotykamy je na ulicach lub rynkach naszych miast. W pierwszym przypadku nie czujemy się jak u siebie i naprawdę nie jesteśmy u siebie. W drugim przypadku nie czujemy się już u siebie, a nasza mądrość odmawia zgody na to, że noszenie nikabu lub burki, czy to z przymusu, czy z przekonania, przekształca nasze zwyczaje w opcjonalny dodatek”.

Ideologia „przyjdź taki, jaki jesteś”, tj. odmowa narzucania naszych zwyczajów i tradycji masom nowo przybyłych (ponieważ według niektórych byłoby to równoznaczne z zapewnieniem wyższości naszej kultury na naszej własnej ziemi; niemożliwe w strategii demonizowania i obwiniania białego zachodniego chrześcijanina po okropnościach XX wieku), doprowadziła do całkowitego wypaczenia idei uniwersalistycznej.

Pierwotnie uniwersalizm polegał na dzieleniu się duchem rewolucji, prawami człowieka i humanistyczną demokracją z całym światem, w razie potrzeby poprzez kolonizację i podbój. Dziś ta idea obróciła się przeciwko nam i to reszta świata nas kolonizuje i podbija. Jest to widoczne w przypadku prawa do azylu. Prawo do azylu oznacza Wiktora Hugo w Guernsey i Sołżenicyna w Vermont, a nie setki tysięcy nielegalnych imigrantów z całego Trzeciego Świata. Jeśli nie postawimy naszej kultury na pierwszym miejscu, jeśli nie wyrzucimy uniwersalistycznego humanizmu na śmietnik historii, możemy bawić się w zmniejszanie liczby nielegalnych imigrantów przekraczających nasze granice o kilka tysięcy rocznie, ale nie powstrzymamy naszego upadku.

Nathaniel Gasrstecka

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