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Reflexions na Niedzielę. Habemus Premier!

Swoimi refleksjami z Czytelnikami Gazety na Niedzielę dzieli się mieszkający wśród nas dziennikarz Nathaniel Garstecka. Refleksje o Polsce i Polakach, zdziwienia i fascynacje. Tekst publikujemy w językach francuskim i (poniżej) polskim.

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Réflexions d’un dimanche

Un Premier ministre, enfin !

L’état politique du jour n’est pas forcément celui de la veille. La France s’en rend une fois de plus compte. Il y a deux mois à peine, le pays entier se coalisait contre « la bête immonde » et « le retour du heures les plus sombres ». Le Rassemblement National venait de remporter le premier tour des élections législatives anticipées avec des scores record et le parti de la famille le Pen entrevoyait enfin le pouvoir, après des décennies d’ostracisme. C’était sans compter sur la résilience des forces progressistes, sur la persistance des réflexes pavloviens d’une scène politique tant décrédibilisée. Le second tour a abouti à une situation inédite dans l’histoire de la Vème République : trois blocs hostiles de taille équivalente, peu enclins à s’entendre.

Le Président Emmanuel Macron a simulé de nombreuses configurations, testé de nombreux candidats au poste de Premier ministre, profitant de l’accalmie estivale et olympique pour consulter les différents groupes parlementaires. Il souhaitait bâtir une force centrale étendue aux partis de gauche et de droite « républicains », c’est-à-dire sans La France Insoumise et le Rassemblement National. Un tel « centre + » aurait réuni une majorité absolue de députés. Cependant, ni le Parti Socialiste ni les Républicains ne voulaient ainsi s’associer à une formule qui aurait sans doute précipité leur chute. En effet, l’état de la France est mauvais. En particulier les finances publiques : la Commission de Bruxelles a ouvert une procédure pour déficit excessif, ce dernier étant prévu à 5,6% à la fin de l’année. Dans ces conditions, l’élaboration d’un budget pour 2025 s’annonce comme une mission quasiment impossible. Autoriser le Nouveau Front Populaire (qui est arrivé en tête, mais qui suscite une majorité d’opposition) à former un gouvernement aurait équivalu à commettre un suicide de grande ampleur.

Pour autant, le centre-gauche n’a pas trouvé le courage et les ressources suffisantes pour s’affranchir de l’emprise de Jean-Luc Mélenchon, auquel il doit ses députés. De cette manière, la candidature de Bernard Cazeneuve au poste de Premier ministre a été rejetée. De l’autre côté de la barricade, Xavier Bertrand était bloqué par Marine le Pen. On peut la comprendre. L’ancien ministre du travail de Nicolas Sarkozy a fait de la lutte contre le RN l’alpha et l’oméga de son engagement politique. Quitte à pactiser ouvertement avec les communistes dans la région des Hauts de France.

Il fallait pourtant se résoudre à nommer quelqu’un. Un conseiller d’Emmanuel Macron lui a soufflé le nom de Michel Barnier. Vieux briscard de la politique, député dès les années 1970, plusieurs fois ministre RPR et UMP dans les années 1990 et 2000, deux fois commissaire européen et vice-président de la Commission européenne, négociateur du Brexit (avec une position très sévère à l’égard du choix démocratique du Royaume-Uni). Il n’a pas laissé de trace indélébile dans l’histoire politique et de ce fait a le mérite de ne pas être détesté. En conséquence, il a survécu à tout. Une personnalité du centre-droit consensuelle même auprès de la droite et d’une grande partie du centre. Un « gaulliste social », comme il se décrit lui-même pour essayer de s’attirer les bonnes faveurs des socialistes.

Le RN au cœur du jeu

Les coulisses de la nomination de Michel Barnier son connues. Emmanuel Macron a appelé Marine le Pen à plusieurs reprises pour tester les différentes candidatures. Un accord a finalement été trouvé sur celle de l’Isérois. De ce fait, c’est le Rassemblement National qui est devenu la plaque tournante de la politique française, après avoir été si longtemps désigné ultime ennemi à abattre ! Marine le Pen peu rancunière ? Il ne s’agit pas de cela. C’est la poursuite de son œuvre de dédiabolisation, la « politique de la cravate ». Montrer que, contrairement à la gauche, le RN ne compte pas bloquer le fonctionnement du pays. Même si cela peut susciter des incompréhensions auprès des militants, des cadres et des élus (la réaction du député Jean-Philippe Tanguy le prouve). Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon visent déjà 2027, chacun à sa manière.

Michel Barnier, lui, sait bien que personne n’exige de lui l’impensable. Nommé par défaut avec comme seul objectif de préparer un budget décent et de calmer le conflit avec Bruxelles, il peut se permettre de « dire la vérité ». En particulier sur l’immigration, car il s’agit là de l’une des conditions du soutien (ou plutôt de la neutralité bienveillante lors du vote d’une motion de censure) du RN.

Cependant, il ne pourra sans doute « que » dire la vérité, pas plus. Il doit pour commencer composer un gouvernement de centre-centre-droit, peut-être avec quelques personnalités du centre-gauche. Chaque ministre devra être validé par la droite dite « nationaliste » (exit Xavier Bertrand, donc), au risque de frustrer l’aile gauche de la macronie. Cette dernière va immanquablement, sollicitée par la gauche, compter ses troupes. Si seulement une quinzaine de députés du bloc centriste votent pour la censure, Michel Barnier peut être mis en minorité (en supposant que le RN s’abstienne).

Pourquoi le feraient-ils ? Et pourquoi pas ? Ils ne doivent plus rien à Emmanuel Macron, qui les a sacrifiés en juin. Ils peuvent de plus refuser d’être assimilés à des « collaborateurs du RN », sachant qu’ils sont nombreux à être à l’origine issus de la gauche. Bref, la marge de manœuvre du nouveau Premier ministre est très limitée. Ce qui peut paradoxalement lui servir, au moment où les déclarations de candidature pour l’élection présidentielle vont se multiplier, ouvertement ou non (Edouard Philippe, Gabriel Attal, David Lisnard). Il ne nous reste plus qu’à lui souhaiter un minimum de réussite.

Qu’est-ce que cela signifie pour l’Europe et le monde ?

Rien. Absolument rien. La France est en suspension. Elle ne décide plus de rien. Elle n’est plus capable d’imposer la moindre ligne au niveau international. Ni même corriger des cours pris précédemment. Ni Emmanuel Macron, ni Michel Barnier n’enverront de nouvelles armes à l’Ukraine. Ni Emmanuel Macron, ni Michel Barnier ne chercheront à contrecarrer l’influence allemande en Europe. Ni Emmanuel Macron, ni Michel Barnier ne tendront la main à la Pologne, à l’Italie ou aux Etats-Unis si Donald Trump y est élu président. Ni Emmanuel Macron, ni Michel Barnier ne lutteront contre l’entrisme islamiste en Europe. Ni Emmanuel Macron, ni Michel Barnier ne feront pression sur les pays africains pour que ceux-ci cessent de nous expédier leur excédent démographique.

Par contre, Emmanuel Macron et Michel Barnier feront bien entendu partie des premiers à faire la queue au Kremlin à la seconde même où un semblant d’accord aura été signé pour mettre fin au conflit opposant la Russie à l’Ukraine, et ils porteront en triomphe Kamala Harris si c’est elle qui est élue à la Maison Blanche. Les commentateurs croient que Barnier est une rupture par rapport à Macron, comme ils croyaient que Macron était une rupture par rapport à Hollande. Quelle naïveté. Le nouveau monde de Macron, pour la France, c’est au final la sortie de l’histoire.




polska

Réflexions na niedzielę

Habemus Premier!

Dzisiejszy stan polityczny niekoniecznie jest tym z dnia poprzedniego. Francja po raz kolejny zdaje sobie z tego sprawę. Zaledwie dwa miesiące temu cały kraj protestował przeciwko „obrzydliwej bestii” i „powrotowi najczarniejszych godzin”. Rassemblement National wtedy wygrało pierwszą turę przedterminowych wyborów parlamentarnych z rekordowymi wynikami, a partia rodziny Le Pen wreszcie miała przebłysk władzy po dziesięcioleciach ostracyzmu. Nie liczono jednak na odporność sił postępowych i wytrwałość pawłowskich odruchów sceny politycznej, która straciła tak wiele wiarygodności. Druga tura zaowocowała sytuacją bez precedensu w historii Piątej Republiki: trzy wrogie bloki o równej wielkości, z niewielką skłonnością do osiągania porozumienia.

Prezydent Emmanuel Macron symulował liczne konfiguracje, testował wielu kandydatów na stanowisko premiera i wykorzystał letnią i olimpijską przerwę, aby skonsultować się z różnymi klubami parlamentarnymi. Chciał zbudować siłę centralną poszerzoną o „republikańskie” partie lewicy i prawicy, czyli bez La France Insoumise i Rassemblement National. Takie „centrum+” zgromadziłoby bezwzględną większość deputowanych. Jednak ani Parti Socialiste, ani Les Républicains nie chciały być kojarzone z formułą, która bez wątpienia doprowadziłaby do ich upadku. Francja jest w złym stanie. Brukselska Komisja wszczęła procedurę nadmiernego deficytu, a do końca roku deficyt ma wynieść 5,6 proc. W tych warunkach opracowanie budżetu na 2025 r. wydaje się zadaniem niemal niewykonalnym. Pozwolenie lewicowemu Nowemu Frontowi Ludowemu (który zwyciężył, ale ma większość przeciwko sobie) na utworzenie rządu byłoby równoznaczne z popełnieniem samobójstwa na masową skalę.

Mimo to centrolewica nie znalazła odwagi i środków, by uwolnić się z uścisku Jean-Luca Mélenchona, któremu zawdzięcza swoich posłów. W rezultacie kandydatura Bernarda Cazeneuve’a na Premiera została odrzucona. Po drugiej stronie barykady Xavier Bertrand został zablokowany przez Marine Le Pen. To zrozumiałe. Były minister pracy Nicolasa Sarkozy’ego uczynił walkę z RN alfą i omegą swojego politycznego zaangażowania. Nawet do tego stopnia, że zawarł otwarty pakt z komunistami w swoim regionie Hauts-de-France.

Ale ktoś musiał zostać wyznaczony. Doradca Emmanuela Macrona zasugerował Michela Barniera. Stara ręka w polityce, był posłem od lat 70., był ministrem postgaullistowskich partii RPR i UMP kilka razy w latach 90. i kolejnej dekadzie, był dwukrotnie komisarzem europejskim i wiceprzewodniczącym Komisji Europejskiej i negocjował umowę brexitową (przyjmując bardzo twarde stanowisko w sprawie demokratycznego wyboru Wielkiej Brytanii). Nie pozostawił po sobie niezatartego śladu w historii politycznej, a zatem ma tę zaletę, że nie jest znienawidzony. W rezultacie przetrwał wszystko. Zgodna centroprawicowa postać, nawet dla prawicy i dużej części centrum. „Socjalny gaullista”, jak sam siebie określa, próbujący zaskarbić sobie przychylność socjalistów.

Prawica w centrum gry

Zakulisowe szczegóły nominacji Michela Barniera są dobrze znane. Emmanuel Macron kilkakrotnie dzwonił do Marine Le Pen, aby przetestować różnych kandydatów. Ostatecznie osiągnięto porozumienie w sprawie nominacji pochodzącego z powiatu Isère polityka. W rezultacie to Rassemblement National stało się centrum francuskiej polityki, po tym jak przez tak długi czas było określane jako ostateczny wróg! Marine Le Pen nie jest mściwa? Nie o to tu chodzi. To kontynuacja jej pracy na rzecz de-demonizacji, „polityki krawata”. Pokazanie, że w przeciwieństwie do lewicy RN nie ma zamiaru blokować rządzenia krajem. Nawet jeśli może to prowadzić do nieporozumień między wyborcami, kierownictwem i wybranymi przedstawicielami (o czym świadczy reakcja posła Jean-Philippe’a Tanguy). Marine Le Pen i Jean-Luc Mélenchon już celują w rok 2027, każde na swój sposób.

Z drugiej strony Michel Barnier doskonale zdaje sobie sprawę, że nikt nie wymaga od niego tego, co niewyobrażalne. Mianowany domyślnie wyłącznie w celu przygotowania przyzwoitego budżetu i załagodzenia konfliktu z Brukselą, może sobie pozwolić na „mówienie prawdy”. Zwłaszcza w kwestii imigracji, bo to jeden z warunków poparcia RN (a raczej życzliwej neutralności przy głosowaniu nad ewentualnym wotum nieufności).

Prawdopodobnie będzie on jednak w stanie „tylko” mówić prawdę i nic więcej. Na początek musi stworzyć centro-centroprawicowy rząd, być może z kilkoma centrolewicowymi postaciami. Każdy minister będzie musiał zostać zatwierdzony przez tak zwaną „nacjonalistyczną” prawicę (więc Xavier Bertrand odpada), ryzykując sfrustrowanie lewego skrzydła partii Macrona. Ten nieuchronnie policzy swoje oddziały na żądanie lewicy. Jeśli tylko piętnastu posłów z bloku centrowego zagłosuje za wotum nieufności, Michel Barnier może zostać przegłosowany (zakładając, że RN wstrzyma się od głosu).

Dlaczego posłowie lewego skrzydła obozu prezydenckiego mieliby to zrobić? A czemu nie? Nie są już nic winni Emmanuelowi Macronowi, który poświęcił ich w czerwcu. Co więcej, mogą odmówić bycia utożsamianymi z „kolaborantami RN”, biorąc pod uwagę, że wielu z nich pierwotnie wywodzi się z lewicy. Krótko mówiąc, pole manewru nowego premiera jest bardzo ograniczone. Paradoksalnie może mu to dobrze służyć w czasie, gdy coraz więcej osób deklaruje, otwarcie lub nie, swoją kandydaturę w wyborach prezydenckich (Édouard Philippe, Gabriel Attal, David Lisnard). Wszystko, co możemy teraz zrobić, to przynajmniej życzyć mu sukcesu w wykonaniu tego zadania.

Co to oznacza dla Europy i świata?

Nic. Absolutnie nic. Francja jest w zawieszeniu. Nie decyduje już o niczym. Nie jest już w stanie niczego narzucić na szczeblu międzynarodowym. Nie jest nawet w stanie skorygować wcześniej obranego kursu. Ani Emmanuel Macron, ani Michel Barnier nie wyślą nowej broni do Ukrainy. Ani Emmanuel Macron, ani Michel Barnier nie będą dążyć do udaremnienia niemieckich wpływów w Europie. Ani Emmanuel Macron, ani Michel Barnier nie wyciągną ręki do Polski, Włoch czy Stanów Zjednoczonych, jeśli Donald Trump zostanie wybrany na prezydenta. Ani Emmanuel Macron, ani Michel Barnier nie będą walczyć z islamistycznym wjazdem do Europy. Ani Emmanuel Macron, ani Michel Barnier nie wywrą presji na kraje afrykańskie, by przestały wysyłać nam swoją nadwyżkę demograficzną.

Z drugiej strony Emmanuel Macron i Michel Barnier będą oczywiście jednymi z pierwszych, którzy ustawią się w kolejce na Kremlu, gdy tylko zostaną podpisane jakiekolwiek pozory porozumienia w celu zakończenia konfliktu między Rosją a Ukrainą, i będą nosić Kamalę Harris w triumfie, jeśli zostanie wybrana do Białego Domu. Komentatorzy uważają, że Barnier oznacza zerwanie z Macronem, tak jak wierzyli, że Macron oznacza zerwanie z Hollande’em. Cóż za naiwność. Nowy świat Macrona i dla Francji jest ostatecznie wyjściem z historii.

Nathaniel Garstecka

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