Nathaniel Garstecka

Réflexions na Niedzielę. Putinizacja debaty publicznej

Swoimi refleksjami z Czytelnikami Gazety na Niedzielę dzieli się mieszkający wśród nas dziennikarz Nathaniel Garstecka. Refleksje o Polsce i Polakach, zdziwienia i fascynacje. Tekst publikujemy w językach francuskim i (poniżej) polskim.

La poutinisation du débat public

Réflexions d’un dimanche

C’est quelque chose que l’on peut observer un peu partout dans le monde occidental : une polarisation excessive des positions idéologiques, exercée en particulier par deux camps bien distincts. Dans la droite ligne de la „fascisation de l’adversaire”, méthode bien connue employée par les milieux de gauche inspirés par les directives de Staline, la figure de Poutine est désormais utilisée par les progressistes de tout poil afin de discréditer les idées de droite.

Typiquement, sur les sujet de l’immigration et du conservatisme de manière générale. Combien de fois a-t-on entendu que tel ou tel politicien de droite est „un ami de Poutine” ou un „agent russe”. Dénoncer l’immigration massive en Europe serait „faire le jeu du Kremlin”. Alors que l’expression „faire le jeu de l’extrême droite” semble usée et ne plus faire recette, la politique impérialiste de Moscou en Europe de l’est apparaît comme une bouée de secours de premier choix pour la rhétorique progressiste.

On le voit aussi notamment sur les questions de mœurs comme la place de l’idéologie homosexualiste et le féminisme. Les adversaires de la propagation des slogans „LGBT” auprès des enfants sont ainsi assimilés à des poutinistes en puissance, pour la seule et unique raison que ces mouvements sont combattus en Russie. Idem pour l’opposition à la constitutionalisation de l’avortement.

De la même manière, tout critique, même légère, à l’égard des relations économiques entre l’Ukraine et l’Europe, est affublée du qualificatif de „propagande russe”. Bien entendu, le Kremlin joue sur les tensions agricoles et en profite pour tenter de créer des ruptures au sein de l’Europe, mais réduire certains débats à la seule et unique propagande russe est faire preuve de mauvaise foi.

Bien évidemment, les choses sont plus compliquées qu’elles n’en ont l’air. La Russie utilise volontiers l’arme migratoire pour déstabiliser les pays du flanc est de l’UE et de l’OTAN, soutient la rhétorique anti occidentale des activistes „décoloniaux” africains tels Kémi Séba, et serait même allée jusqu’à téléguider en sous-main le mouvement suprémaciste noir „Black Lives Matter” aux Etats-Unis. Valdimir Poutine a pendant des années été un partenaire diplomatique privilégié des dirigeants centristes européens comme en France pendant 20 ans (de Chirac à Macron) ou en Pologne entre la fin des années 2000 et le début des années 2010. La Russie poursuit son œuvre de réhabilitation de l’URSS et du Pacte germano-soviétique, et la symbolique communiste est omniprésente dans l’espace public russe. Aucun lien automatique ne peut donc être fait entre la Russie et les idées de droite en Europe.

De l’autre côté de la barricade, même son de cloche, avec toujours la Russie de Poutine en acteur principal. L’Occident serait „perverti”, „décadent” et „pourri”, alors que Moscou serait le „bastion de la civilisation blanche, chrétienne et conservatrice”. Là aussi, la Russie joue sur cette image auprès d’un public occidental désespéré par l’évolution progressiste de ses pays. L’OTAN et l’UE seraient bellicistes, chercheraient à humilier la Russie et seraient responsables de la volonté pluriséculaire de Moscou d’imposer sa présence dans le pourtour de la mer Noire. Indubitablement, Ursula von der Leyen et Jens Stoltenberg étaient déjà à la manœuvre à l’époque du Traité de Pereiaslav, des partages de la Pologne et de l’Holodomor !

Le président Poutine serait le principal résistant à l’instauration du „Nouvel Ordre Mondial” commandé par George Soros et Klaus Schwab. Ceux qui avancent cette idée feraient mieux de constater le Nouvel Ordre Russe imposé aux habitants de la Fédération de Russie ou à ceux des territoires nouvellement conquis. Pour ces gens, refuser que la Russie poursuive sa marche vers l’ouest et le rétablissement de sa sphère d’influence perdue en 1991, c’est être un „agent de la CIA” russophobe et belliciste.

La façon de poser actuellement les débats de société est le symptôme d’une paranoïsation de l’espace public et d’une manipulation à l’extrême opérée par les faiseurs d’opinion. Tous les sujets sont mis à la sauce russe. En particulier à l’approche des élections européennes. Être contre la centralisation des institutions communautaires, contre le Pacte migratoire européen et contre l’élargissement rapide aux Balkans, à la Moldavie et à l’Ukraine ? Vous êtes un agent poutiniste. Le reductio ad Poutinum de toute réflexion journalistique et politique n’est sans doute pas pour déplaire au maître du Kremlin, qui occupe ainsi les esprits, mais devrait révolter ceux qui tiennent à l’honnêteté du débat public.

Droite dehors, gauche dedans

Il n’aura pas fallu longtemps au nouveau gouvernement polonais pour renier une partie de son positionnement pré-électoral. Deux éléments nous intéressent en particulier cette semaine. Premièrement, l’immigration. Après avoir dénoncé l’”inhumanité” de l’équipe dirigeante conservatrice précédente, le Premier ministre Donald Tusk a annoncé, avec le renfort du ministre délégué aux questions migratoires, le professeur Maciej Duszczyk, que la clôture de sécurité à la frontière avec le Bélarus serait non pas démontée, comme l’avaient laissé entendre certains politiciens du camp centriste pendant la campagne électorale, mais au contraire renforcée !

Plusieurs dispositifs de surveillance électroniques seront développés sur un tronçon de 172 km le long du fleuve Bug, pour un montant de 280 millions de zlotys (65 millions d’euros). „Nous renforçons la sécurité de notre frontière avec le Bélarus. Nous allons y lancer de nouveaux investissements. La frontière doit être imperméable. Nous reprenons le contrôle des migrations”, a confirmé le professeur Duszczyk, dans un message posté sur le réseau Twitter-X. De même, les refoulements de clandestins seront toujours pratiqués, malgré les promesses humanitaristes de l’aile gauche de la nouvelle majorité.

Enfin, le gouvernement semble prendre une position d’opposition au Pacte migratoire européen, ou tout du moins envers certaines de ses dispositions, tout en accusant les conservateurs de ne rien avoir fait pour le bloquer quand ils étaient aux affaires.

Deuxièmement, le Pacte vert européen (le „Green deal”). Donald Tusk, pourtant initialement partisan du centralisme européen, a déclaré, certes sous la pression des milieux agricoles, que plusieurs aspects de la réforme écologique européenne pourraient ne pas être respectés par la Pologne.

Ces quelques points positifs ne peuvent cependant masquer la brutale révolution idéologique que prépare le gouvernement de centre-gauche. La ministre de l’éducation, Barbara Nowacka, ouvertement progressiste, a lancé une vaste offensive dans l’école publique, notamment en enclenchant un projet de simplification massive des programmes scolaires, sur le modèle de ce qui a été fait en France à partir de la présidence socialiste de François Mitterrand.

Ainsi, si un certain pragmatisme (que certains qualifieraient „de droite”) a timidement commencé à réapparaitre sur les questions extérieures, économiques et sécuritaires, le cœur idéologique du nouveau gouvernement polonais, qui s’apprête à remporter les élections locales puis la présidentielle, ce qui lui permettra de détenir tous les pouvoirs, continue à pencher à gauche.




Réflexions na niedzielę

Putinizacja debaty publicznej

Jest to coś, co można zaobserwować niemal wszędzie w świecie zachodnim: nadmierna polaryzacja stanowisk ideologicznych, stosowana w szczególności przez dwa bardzo odmienne obozy. Podobnie jak „faszyzacja przeciwnika”, dobrze znana metoda używana przez środowiska lewicowe inspirowane dyrektywami Stalina, postać Putina jest obecnie wykorzystywana przez progresywistów do dyskredytowania idei prawicowych.

Zazwyczaj dotyczy to imigracji i konserwatyzmu w ogóle. Ile razy słyszeliśmy, że ten czy inny prawicowy polityk jest „przyjacielem Putina” lub „rosyjskim agentem”? Potępienie masowej imigracji do Europy niby jest „zagraniem na korzyść Kremla”. W czasach, gdy wyrażenie „coś jest na rękę skrajnej prawicy” wydaje się już na wyczerpaniu, imperialistyczna polityka Moskwy w Europie Wschodniej korzysta z koła ratunkowego pierwszego wyboru dla progresywistycznej retoryki.

Dotyczy to również kwestii moralnych, takich jak miejsce ideologii homoseksualistycznej i feminizmu. Przeciwnicy propagowania haseł LGBT wśród dzieci są więc przyrównywani do potencjalnych putinistów – tylko dlatego, że ruchy te są zwalczane w Rosji.

Podobnie nawet łagodna krytyka stosunków gospodarczych między Ukrainą a Europą jest określana jako „rosyjska propaganda”. Oczywiście Kreml gra na napięciach w rolnictwie i wykorzystuje je do tworzenia rozłamów w Europie, ale sprowadzanie niektórych debat wyłącznie do rosyjskiej propagandy jest przejawem złej woli.

Oczywiście sprawy są bardziej skomplikowane, niż się wydaje. Rosja chętnie wykorzystuje nielegalnych imigrantów jako broń do destabilizacji krajów na wschodniej flance UE i NATO, wspiera antyzachodnią retorykę afrykańskich aktywistów „dekolonialnych”, takich jak Kémi Séba, a nawet podobno posunęła się do potajemnego wspierania ruchu „Black Lives Matter” w Stanach Zjednoczonych. Latami prezydent Putin był bardzo dobrym partnerem dyplomatycznym centrowych przywódców europejskich, np. we Francji przez 20 (od Chiraca do Macrona) lat i w Polsce w pierwszej dekadzie XXI w. Rosja kontynuuje rehabilitację ZSRR i paktu Hitler-Stalin, a komunistyczna symbolika jest wszechobecna w rosyjskiej sferze publicznej. Nie można zatem automatycznie powiązać Rosji z prawicowymi ideami w Europie.

Po drugiej stronie pola bitwy jest tak samo, a Rosja Putina wciąż jest głównym graczem. Mówi się, że Zachód jest „zboczony”, „dekadencki” i „zgniły”, podczas gdy Moskwa jest „bastionem białej, chrześcijańskiej i konserwatywnej cywilizacji”. Również w tym przypadku Rosja gra na tym wizerunku dla zachodniej opinii publicznej, która jest zrozpaczona progresywistyczną orientacją swoich krajów. NATO i UE są uważane za podżegaczy wojennych, dążących do upokorzenia Rosji i odpowiedzialnych za wielowiekowe dążenie Moskwy do narzucenia swojej obecności wokół Morza Czarnego. Niewątpliwie Ursula von der Leyen i Jens Stoltenberg działali już w tym kierunku w czasie traktatu perejasławskiego, rozbiorów Polski i Hołodomoru!

Wladimir Putin jest niby głównym przeciwnikiem „Nowego Porządku Świata” wprowadzanego przez George’a Sorosa i Klausa Schwaba. Ci, którzy podsuwają ten pomysł, zrobiliby lepiej, gdyby przyjrzeli się Nowemu Rosyjskiemu Porządkowi narzuconemu mieszkańcom Federacji Rosyjskiej i obywatelom nowo podbitych terytoriów. Dla tych ludzi chęć powstrzymania Rosji przed kontynuowaniem marszu na Zachód i przywróceniem jej strefy wpływów utraconej w 1991 roku to bycie „agentem CIA”, rusofobem i podżegaczem wojennym.

Sposób, w jaki debaty społeczne są obecnie kształtowane, jest objawem paranoi na arenie publicznej i skrajnej manipulacji dokonywanej przez głosy opiniotwórcze. Każdemu tematowi nadaje się rosyjski wydźwięk. Zwłaszcza w okresie poprzedzającym wybory europejskie. Czy jesteś przeciwko centralizacji instytucji UE, przeciwko europejskiemu paktowi migracyjnemu i przeciwko szybkiemu rozszerzeniu UE o Bałkany, Mołdawię i Ukrainę? Jesteś agentem Putina. Reductio ad Putinum wszelkiej refleksji dziennikarskiej i politycznej jest bez wątpienia na rękę władcy Kremla, który w ten sposób zajmuje umysły, ale powinno oburzać tych, którzy cenią sobie uczciwą debatę publiczną.

Prawicowi zewnątrz, lewicowi w środku

Nie trzeba było długo czekać, by nowy polski rząd wycofał się z niektórych swoich przedwyborczych deklaracji. W tym tygodniu szczególnie interesują nas dwie kwestie. Po pierwsze, imigracja. Po potępieniu „nieludzkości” poprzedniego, konserwatywnego rządu premier Donald Tusk ogłosił, przy wsparciu wiceministra do spraw migracyjnych, prof. Macieja Duszczyka, że ogrodzenie na granicy z Białorusią nie zostanie zdemontowane, jak sugerowali niektórzy centrowi politycy podczas kampanii wyborczej, ale raczej wzmocnione!

Kosztem 280 milionów złotych (65 milionów euro) wzdłuż 172-kilometrowego odcinka Bugu zostanie zainstalowanych wiele elektronicznych urządzeń monitorujących. „Wzmacniamy zabezpieczenie granicy z Białorusią. Już za chwilę kolejne inwestycje. Granica musi być szczelna. Odzyskujemy kontrolę nad migracjami”, napisał na portalu X prof. Duszczyk. Podobnie „pushbacki” nielegalnych imigrantów będą nadal stosowane pomimo humanitarnych obietnic lewego skrzydła nowej koalicji rządzącej.

Wreszcie – wydaje się, że rząd przyjmuje stanowisko sprzeciwu wobec europejskiego paktu migracyjnego, a przynajmniej wobec niektórych jego postanowień, jednocześnie oskarżając konserwatystów o to, że nie zrobili nic, aby go zablokować, gdy byli u władzy.

Po drugie, Europejski Zielony Ład. Donald Tusk, choć początkowo zwolennik europejskiego centralizmu, oświadczył, co prawda pod naciskiem środowisk rolniczych, że kilka aspektów europejskiej reformy ekologicznej może nie być przez Polskę respektowanych.

Ta garść pozytywnych punktów nie może jednak przesłonić brutalnej rewolucji ideologicznej przygotowywanej przez centrolewicowy rząd. Minister edukacji, Barbara Nowacka, która jest otwarcie progresywistyczna, rozpoczęła szeroko zakrojoną ofensywę przeciwko szkole, w szczególności poprzez zainicjowanie projektu masowego uproszczenia programów, na wzór tego, co zrobiono we Francji od czasów socjalistycznej prezydentury François Mitterranda.

Tak więc podczas gdy pewien pragmatyzm (który niektórzy określiliby jako „prawicowy”) nieśmiało zaczął pojawiać się ponownie w kwestiach zewnętrznych, gospodarczych i bezpieczeństwa, ideologiczne serce nowego polskiego rządu, który przygotowuje się do wygrania wyborów samorządowych, a następnie wyborów prezydenckich, co umożliwi mu przejęcie całej władzy w państwie, nadal skłania się ku lewicy.

Nathaniel Garstecka

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