wnioski kampania wyborcza we Francji w Polsce Parlament Europejski

Réflexions na Niedzielę. Wnioski z najnowszej kampanii wyborczej we Francji i w Polsce

Swoimi refleksjami z Czytelnikami Gazety na Niedzielę dzieli się mieszkający wśród nas dziennikarz Nathaniel Garstecka. Refleksje o Polsce i Polakach, zdziwienia i fascynacje. Tekst publikujemy w językach francuskim i (poniżej) polskim.

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Réflexions d’un dimanche

Les enseignements des européennes en France

Alors que nous abordons la dernière ligne droite de cette campagne pour les élections européennes et que nous ne sommes traditionnellement pas à l’abri d’une surprise de dernière minute (comme cela a pu être le cas en 2019 avec le mauvais score de LR et le bon score des écologistes), certains enseignements peuvent déjà être tirés sur la base des sondages.

En France, le rouleau compresseur RN semble emporte sur son chemin toute concurrence à droite. Donné à 32-33%, ce résultat serait inédit s’il se confirmait. Le parti de Marine le Pen et de Jordan Bardella se renforcerait, au moins jusqu’aux élections municipales de 2026, comme le principal parti d’opposition au bloc centriste actuellement au pouvoir. Les autres partis de droite se retrouveraient ainsi relégués en tant que modestes forces d’appoint pour le second tour de la présidentielle et des législatives. Cela concerne en particulier Reconquête, qui peine à se maintenir au-dessus des 5-6% à une élection qui devrait lui être pourtant favorable.

Cette situation est sans doute souhaitée par Renaissance, le parti présidentiel, dont la liste menée par Valérie Hayer est largement distancée par le RN (16-18%) en plus d’être menacée par le Parti Socialiste- Place Publique (13-14%). Le Premier ministre Gabriel Attal est lui-même descendu dans l’arène afin de débattre avec Jordan Bardella tandis que le Président Macron a accepté l’idée d’un face à face avec Marine le Pen. Le camp centriste progressiste continue à s’imaginer que se retrouver contre un représentant du Rassemblement National au second tour de la présidentielle est une garantie de victoire. Rien n’est pourtant moins certain, tant l’opinion publique est à cran et tant le RN poursuit son opération de dédiabolisation, qui lui a permis de remporte 90 sièges de députés en 2022.

Une éventuelle surprise venant de la liste de Raphaël Glucksmann aurait un grand retentissement sur le paysage politique français. Ce serait la première fois depuis sa création que LREM/Renaissance finirait derrière le PS, parti dont pourtant il est issu. Même si les socialistes finissent troisièmes, ça sera un immense succès après avoir frôlé la disparition en 2022 (2% à la présidentielle, 28 députés grâce à un accord avec LFI).

Cela marquerait aussi la perte d’influence de La France Insoumise (données à 7-8%), empêtrée dans son attitude plus qu’ambiguë à l’égard des terroristes du Hamas, qui ne parvient plus à maintenir l’unité de la NUPES, cette coalition électorale initiée en 2022 afin de ne pas disperser les voix de gauche aux législatives. La question du conflit entre Israël et l’organisation palestinienne a d’ailleurs déjà servi de prétexte au PS pour rompre l’alliance avec le parti de Jean-Luc Mélenchon.

Derrière, plusieurs partis menacés : Europe Écologie Les Verts (5-6%) qui avait pourtant créé la surprise en 2019, Les Républicains (7-8%), qui ont eux aussi frôlé la catastrophe en 2022 (5% à la présidentielle, 65 députés) et Reconquête (5-7%), le jeune parti de droite libérale-conservatrice d’Eric Zemmour qui rencontre des difficultés à s’imposer solidement dans le paysage politique. Pour la liste menée par Marion Maréchal, franchir le seuil des 5% permettant d’obtenir des députés européens serait déjà un succès, tandis que pour les Républicains, l’objectif est clairement de ne pas devenir le troisième parti de droite (comme à la présidentielle, où Eric Zemmour avait battu Valérie Pécresse).

Il est important aussi de savoir ce que le RN fera de sa victoire. En difficulté au Parlement européen après l’expulsion des Allemands de l’AFD du groupe ID, Marine le Pen cherche désormais à se rapprocher du groupe CRE (Conservateurs et Réformistes) de Giorgia Meloni, auquel appartient… Reconquête. Volonté de marginaliser toute concurrence à droite, avec peut-être à la clé la même erreur que celle commise par Jacques Chirac avec la création de l’UMP en 2002, et qui a mené à la quasi disparition du centre-droit dix ans plus tard, ou que celle, dans le même genre, commise par le PiS polonais.

Les enseignements des européennes en Pologne

La scène politique polonaise est différente. Ici, nous sommes au milieu d’un cycle électoral qui a commencé en octobre 2023 avec les élections législatives (députés et sénateurs), s’est poursuivie en avril 2024 avec les élections locales (régionales, départementales et municipales), continue avec les européennes ce 9 juin 2024 et s’achèvera avec la présidentielle en mai 2025. Il est donc peu probable que nous assistions la semaine prochaine à un grand bouleversement des équilibres politiques du pays.

Néanmoins, certains détails seront particulièrement scrutés. Le PiS (Droit et Justice, droite conservatrice) reste le premier parti de Pologne, mais n’est plus en mesure de gouverner. Après un score très élevé aux européennes de 2019 (45% des voix, 27 sièges), il ne peut espérer dorénavant qu’un score entre 30 et 33% selon les sondages, ce qui reste un bon résultat pour un parti qui vient de gouverner huit ans. Son objectif sera de rester en tête à l’annonce des résultats, pour ensuite être en mesure de construire un nouvel environnement autour de lui en prévision de la présidentielle.

La KO (Coalition Civique, centre libéral-progressiste) du premier ministre Donald Tusk va, au contraire, essayer de détrôner le PiS. Donnée entre 29 et 32%, tout est envisageable. Arriver en tête sera sans doute un signal important avant le scrutin de mai 2025. L’objectif est aussi de s’imposer en tant que principal parti du bloc „démocratique” de gouvernement, qui comporte les centristes conservateurs de PSL et PL50, et Lewica.

Les études d’opinion ne permettent pas d’envisager avec précision les résultats de la TD (Troisième Voie, alliance du PSL et de PL50, deux partis plutôt centristes et modérément conservateurs). Certaines la placent à 8%, d’autres à 13%. L’alliance du président du Sejm Szymon Holownia et du vice Premier ministre Wladyslaw Kosiniak-Kamysz tente de se positionner comme puissance d’équilibre, capable d’attirer les déçus tant de la KO que du PiS. Ce projet ne peut se réaliser qu’en obtenant un score élevé aux prochaines élections européennes.

L’évolution de la Konfederacja (droite nationaliste et libertaire) est certainement scrutée de près en Pologne. Annoncée entre 8 et 10% dans une élection qui devrait lui être plutôt favorable, elle avait échouée en 2019 à entrer au Parlement européen. Cet attelage hétéroclite mené par Slawomir Mentzen et Krzysztof Bosak tente de renforcer sa position à droite du PiS de Jaroslaw Kaczynski et ainsi de se rendre incontournable à l’avenir.

Enfin, Lewica (gauche progressiste) va essayer de se relancer après de décevantes élections locales (6%). Les sondages pour ce scrutin européen lui attribuent entre 6 et 10%. La gauche polonaise joue un triple match: pour sa survie en tant que coalition de plusieurs partis progressistes, pour arriver devant la Konfederacja, accusée d’être europhobe et fasciste, et pour peser le plus possible au sein du bloc gouvernemental de centre-gauche, en particulier face à la Troisième Voie. Un score surprise pourrait être utilisé par ses dirigeants pour tenter d’orienter le gouvernement  vers une politique davantage en adéquation avec l’électorat progressiste, alors que le projet de loi libéralisant l’avortement et celui instituant le PACS semblent bloqués à la chambre basse.

En France comme en Pologne ou ailleurs, ces élections européennes serviront donc avant tout à figer un nouveau paysage politique jusqu’aux prochaines échéances de 2025 en Pologne et de 2026 en France.




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Réflexions na niedzielę

Wnioski z kampanii europejskiej we Francji

Wkraczamy na ostatnią prostą kampanii przed wyborami europejskimi i chociaż tradycyjnie nie możemy wykluczyć niespodzianki w ostatniej chwili (jak miało to miejsce w 2019 r. w przypadku słabego wyniku centroprawicowej LR i dobrego wyniku Zielonych), z sondaży można już wyciągnąć pewne wnioski.

We Francji walec RN wydaje się zmiatać wszelką konkurencję po prawej stronie. Wynik na poziomie 32-33 proc. byłby bezprecedensowy. Partia Marine Le Pen i Jordana Bardelli umocniłaby swoją pozycję, przynajmniej do wyborów do rad miast w 2026 r., jako główna partia opozycyjna wobec centrowego bloku rządzącego obecnie. Pozostałe partie prawicowe zostałyby tym samym zdegradowane do roli skromnych sił pomocniczych w drugiej turze wyborów prezydenckich i parlamentarnych. Dotyczy to w szczególności Reconquête, która walczy o utrzymanie się powyżej 5-6 proc. w wyborach, które powinny przecież być dla niej korzystne.

Sytuacja ta jest niewątpliwie pożądana przez Renaissance, partię prezydencką, której lista kontrolowana przez Valérie Hayer jest daleko w tyle za RN (16-18 proc.), a ponadto jest zagrożona przez Parti Socialiste-Place Publique (13-14 proc.). Sam Premier Gabriel Attal wszedł na pole bitwy, aby debatować z Jordanem Bardellą, podczas gdy prezydent Macron zaakceptował pomysł dyskusji twarzą w twarz z Marine Le Pen. Postępowy obóz centrystów nadal wyobraża sobie, że zmierzenie się z przedstawicielem Rassemblement National w drugiej turze wyborów prezydenckich jest gwarancją zwycięstwa. Nic nie jest jednak mniej pewne, jeśli weźmiemy pod uwagę to, że opinia publiczna jest coraz bardziej chwiejna, a RN kontynuuje operację „dediabolizacji”, która pozwoliła jej zdobyć 90 mandatów poselskich w 2022 roku.

Jakakolwiek niespodzianka ze strony listy Raphaëla Glucksmanna miałaby duży wpływ na francuski krajobraz polityczny. Byłby to pierwszy raz od czasu jej powstania, kiedy LREM/Renaissance skończyłaby za PS, partią, z której się przecież wywodzi. Nawet jeśli socjaliści zajmą trzecie miejsce, byłby to ogromny sukces po tym, jak byli blisko zniknięcia w 2022 r. (2 proc. w wyborach prezydenckich, 28 posłów dzięki porozumieniu z LFI).

Oznaczałoby to również utratę wpływów La France Insoumise (w sondażach na poziomie 7-8 proc.), uwikłanej w niejednoznaczną postawę wobec terrorystów Hamasu i nieumiejącej już utrzymać jedności NUPES, koalicji wyborczej zainicjowanej w 2022 r., aby nie rozproszyć głosów lewicy w wyborach parlamentarnych. Kwestia konfliktu między Izraelem a palestyńską organizacją posłużyła już socjalistom jako pretekst do zerwania sojuszu z partią Jean-Luca Mélenchona.

Za nimi znajduje się szereg zagrożonych partii: Europe Écologie Les Verts (5-6 proc.), która sprawiła niespodziankę w 2019 r.; Les Républicains (7-8 proc.), która również była bliska katastrofy w 2022 r. (5 proc. w wyborach prezydenckich, 65 deputowanych); oraz Reconquête (5-7 proc.), młoda liberalno-konserwatywna partia prawicowa Érica Zemmoura, która ma trudności z ugruntowaniem swojej pozycji w krajobrazie politycznym. Dla listy kierowanej przez Marion Maréchal przekroczenie progu 5 proc. w celu uzyskania mandatów poselskich byłoby już sukcesem, podczas gdy dla Republikanów celem nie jest stanie się trzecią partią prawicy (jak w wyborach prezydenckich, kiedy Éric Zemmour pokonał Valérie Pécresse).

Ważne jest również, aby wiedzieć, co RN zrobi ze swoim zwycięstwem. W trudnej sytuacji w Parlamencie Europejskim po wyrzuceniu niemieckiej AFD z grupy ID Marine Le Pen stara się teraz zacieśnić więzi z grupą EKR (Konserwatyści i Reformatorzy) Giorgii Meloni, do której należy… Reconquête. Celem jest zmarginalizowanie wszelkiej konkurencji na prawicy, być może popełniając ten sam błąd, jaki popełnił Jacques Chirac, tworząc UMP w 2002 r., co prawie doprowadziło do zniknięcia centroprawicy dziesięć lat później, lub podobny błąd popełniony przez Prawo i Sprawiedliwość.

Wnioski z kampanii europejskiej w Polsce

Polska scena polityczna jest inna. Tutaj znajdujemy się w środku cyklu wyborczego, który rozpoczął się w październiku 2023 r. wyborami parlamentarnymi, jest kontynuowany w kwietniu 2024 r. wyborami samorządowymi, wyborami europejskimi 9 czerwca 2024 r. i który zakończy się wyborami prezydenckimi w maju 2025 roku. Jest zatem mało prawdopodobne, abyśmy w przyszłym tygodniu byli świadkami poważnego przewrotu w równowadze politycznej kraju.

Niemniej jednak pewne szczegóły będą uważnie analizowane. PiS pozostaje najsilniejszą partią w Polsce, ale nie jest już w stanie rządzić samodzielnie. Po bardzo wysokim wyniku w wyborach europejskich w 2019 r. (45 proc. głosów, 27 mandatów) może teraz liczyć jedynie na wynik między 30 a 33 proc., w zależności od sondaży, co pozostaje dobrym wynikiem dla partii, która rządziła ostatnie 8 lat. Celem PiS-u będzie utrzymanie się na prowadzeniu po ogłoszeniu wyników, aby mógł zbudować wokół siebie nowe środowisko w okresie poprzedzającym wybory prezydenckie.

Z drugiej strony KO premiera Donalda Tuska będzie próbowała zepchnąć PiS z pozycji pierwszej partii Polski. Na poziomie 29-32 proc. w sondażach wszystko jest możliwe. Zwycięstwo będzie niewątpliwie ważnym sygnałem przed wyborami w maju 2025 roku. Celem KO jest również ugruntowanie swojej pozycji jako głównej partii w „demokratycznym” bloku rządzącym, w skład którego wchodzą PSL, PL50 oraz Lewica.

Badania opinii publicznej nie pozwalają nam precyzyjnie przewidzieć wyniku Trzeciej Drogi. Niektórzy oceniają go na 8 proc., inni na 13 proc. Sojusz marszałka sejmu Szymona Hołowni i wicepremiera Władysława Kosiniaka-Kamysza próbuje pozycjonować się jako siła równowagi, zdolna przyciągnąć osoby rozczarowane zarówno KO, jak i PiS-em. Projekt ten może zostać zrealizowany jedynie poprzez uzyskanie wysokiego wyniku w nadchodzących wyborach europejskich.

Wynik Konfederacji będzie z pewnością uważnie obserwowany w Polsce i poza Polską. Przewiduje się, że Konfederacja uzyska wynik między 8 a 10 proc. w wyborach, które powinny być dla niej dość korzystne, mimo że nie udało się jej wejść do Parlamentu Europejskiego w 2019 roku. Ta koalicja, kierowana przez Sławomira Mentzena i Krzysztofa Bosaka, próbuje wzmocnić swoją pozycję na prawo od PiS-u, a tym samym stać się siłą, z którą należy się liczyć w przyszłości.

Wreszcie lewica (postępowa lewica) będzie próbowała ożywić swoje losy po rozczarowujących wyborach samorządowych (6 proc.). Sondaże przed wyborami europejskimi dają jej między 6 a 10 proc. Polska lewica gra w potrójną grę: o przetrwanie jako koalicja kilku progresywistycznych partii, o pokonanie Konfederacji, oskarżanej o eurofobię i faszyzm, oraz o zdobycie jak największego znaczenia w centrolewicowym bloku rządowym, zwłaszcza w rywalizacji z Trzecią Drogą. Niespodziewany dobry wynik mógłby zostać wykorzystany przez jej liderów do próby nakierowania rządu na politykę bardziej zgodną z postępowym elektoratem, w czasie gdy projekty ustaw liberalizujących aborcję i wprowadzających związki utknęły w sejmie.

Zarówno we Francji, jak i w Polsce i innych krajach wybory europejskie posłużą przede wszystkim do ustalenia nowego krajobrazu politycznego do następnych wyborów – w 2025 r. w Polsce i 2026 r. we Francji.

Nathaniel Garstcecka

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